Un regard lucide sur le marché de la chaussure
A la tête de l’association des agents de la chaussure Arici, Gilbert Mugnier dirige le salon Crecendo Expo, dont les éditions de Toulouse, Bordeaux et Paris se tiendront au mois de mars 2020. Le dirigeant lève le voile sur les prochains rendez-vous devenus leader en France. De la vague sportive aux besoins de diversification des chausseurs, il revient sur les principaux enjeux auxquels ce marché fait face.
Où en sont les préparatifs de vos prochains salons ?
Pour l’automne hiver 2020-2021, nous commencerons par les manifestations de Toulouse (1er au 2 mars) et de Bordeaux (22 au 23 mars) qui réuniront respectivement 150 et 350 marques sur 3 000 et 3 500 m2. Nous y attendons environ 800 visiteurs. Crecendo Expo Paris (29 au 31 mars au Parc Floral) est quasiment complet avec 306 exposants regroupés sur 7 800 m2. Nous espérons une fréquentation stable autour de 4 400 visiteurs représentant 1 800 magasins indépendants pendant les 3 jours. A 90 % il s’agit d’un visitorat hexagonal.
Quel est le profil des exposants ?
Il s’agit exclusivement d’agents commerciaux diffusant des marques internationales. Parmi eux, 70 % sont français et 30 % sont issus des pays européens phare et haut de gamme du secteur : Italie, Espagne et Portugal. En ce moment, ils subissent de plein fouet la rétractation du commerce indépendant, qui, en France, ne pèse plus que 14 % du marché. Ils ajoutent alors des cartes à leur portefeuille pour réaliser le même chiffre d’affaires et leur besoin de surface de stand grandit d’autant.
Quel est leur positionnement sur le marché ?
Nous restons sur les segments milieu et haut de gamme, mais nous introduisons également une offre de premiers prix. Pour les collections d’été, elle commence à 15 €, pour l’hiver à 25 environ. Nous avons amorcé cette ouverture avec des marques à grande notoriété, telles que Tamaris ou Les Tropéziennes. En revanche, nous n’avons aucun représentant de griffes asiatiques.
Pourquoi accueillir du premier prix ?
Les détaillants le réclament. Ils ne vendent pas uniquement du haut de gamme et certains possèdent plusieurs points de vente aux positionnements complémentaires. Les consommateurs les obligent à élargir leur assortiment. Les agents eux-mêmes connaissent une grande volatilité de leurs cartes. Ils doivent remplacer celles qu’ils perdent et coller au marché.
Quels seront les changements majeurs en 2020 ?
A Paris, nous supprimerons le pavillon amovible Vincennes de 1 000 m2, situé au nord et dédié pour partie à la restauration et aux produits entrée de gamme. Tenir ces agents dans un espace séparé n’a plus de sens ! Ces professionnels seront regroupés dans le pavillon central et dans les différents chalets. L’ensemble du salon sera du même coup accessible par l’entrée principale du pavillon Bambou. 100 % des exposants disposeront de la même visibilité auprès de tous les visiteurs. Un pavillon additionnel de 300 m2 viendra compenser une partie de la surface abandonnée. […]
Propos recueillis par Sid-Ali Chikh
Pour lire l’intégralité de cet article paru dans notre édition Papier, numéro 184 de Janvier/Février 2020,
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