Fort de ses nouveaux partenaires, Boris Provost évoque sa future stratégie pour Tranoï
Le développement du salon parisien va s’appuyer sur ses créateurs de mode, Tranoï Link et son internationalisation.
A peine rentrés de vacances, nous avons contacté Boris Provost pour en savoir plus sur l’actualité d’un évènement dont il est devenu le directeur général, en septembre 2019. Sur le ton jovial et enthousiaste qui le caractérise, et sur un fil de discussion libre et non conventionnel, il nous explique comment, après que Tranoï ait été placé en redressement judiciaire, s’est opéré le rachat par GL events, spécialiste de l’évènementiel, également détenteur du leader du sourcing, Première vision Paris.
Créativité, digitalisation, internationalisation
Le 31 juillet 2020, les discussions avec GL Events ont abouti sur un projet d’avenir commun articulé autour de trois axes : une offre créative (nouveauté, savoir-faire) ; la nécessaire digitalisation de la profession pour augmenter le ROI (retour sur investissement) des marques exposantes et permettre de les accompagner tout au long de l’année ; et enfin l’internationalisation de Tranoï grâce à l’appui de Première Vision et du groupe GL Events, déjà implantés à l’étranger. « C’est une grande chance pour Tranoï de pouvoir bénéficier d’une structure comme GL Events et d’une expertise comme Première Vision pour se redévelopper et améliorer son offre de services », reconnaît Boris Provost, directeur général de Tranoï.
Déménagement, synergie, curation
Dès lors, les équipes de Tranoï dépendent donc de la division mode de GL events, jusqu’alors constituée uniquement de Première Vision, représenté par son directeur général, Gilles Labordes. D’ici la fin de l’année, la team Tranoï va physiquement intégrer les mêmes locaux (la Maison de la Mutualité) pour travailler de concert avec PV. Pour autant, il n’est pas question que Tranoï rejoigne le parc des expositions de Villepinte et se tienne au même moment que Première Vision Paris. Tranoï garde son ADN et son autonomie de salon créateurs, positionné sur la Fashion Week Paris. Il apporte son expertise en matière de sélection de vêtements et accessoires créateurs. « L’écosystème se fera autour de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, organisatrice de la Fashion Week Paris, le Festival de Hyères, le visitorat de Première Vision — qui fédère nos clients exposants —, les équipes d’experts dans le monde… », poursuit Boris Provost. Nous allons disposer de moyens humains, financiers et nous appuyer sur ce réseau pour asseoir notre digitalisation et notre développement à l’international ».
Tranoï Link, le digital en renfort d’un évènement physique
Le lancement de cette plateforme B2B, développée par Alkeon Creators, est prévu courant septembre. L’abonnement annuel à Tranoï Link, nouvel outil digital de Tranoï, passera de 290 €/mois à 210 € pour un exposant physique. L’objectif est fixé à 300 marques. Tout au long de l’année, ces dernières pourront animer leur communauté. Tranoï se chargera de leur faire bénéficier d’une audience auprès d’acheteurs cibles. « Le but est d’attirer de jeunes griffes qui n’ont plus les moyens d’exposer, ne peuvent plus venir à Paris ou disposent déjà d’un showroom », conclut le directeur général. Quant à l’édition d’octobre 2020, à ce jour maintenue, rien n’est garanti ! « Nous offrirons avant tout un service à nos exposants mais, compte tenu du contexte, il est difficile de programmer un évènement physique. Les acheteurs internationaux risquent de ne pas se déplacer. Dans tous les cas, nous nous limiterons au Palais de la Bourse et peut-être à l’Atelier Richelieu ».
Pour vous tenir informés, sachez que notre agenda des évènements professionnels dédiés aux accessoires de mode, ici Tranoï, est actualisé au fur et à mesure que nous recevons les informations.
Interview réalisée par Lydia Christidis et Florence Julienne