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Secret de Cuir : retour à l’atelier de création de bijoux
Régine Leguerre a décidé de se consacrer entièrement à la conception et à la fabrication de ses bijoux en cuir et métal.
Par Florence Julienne
Bye bye… Régine Leguerre, à la tête de la marque de bijoux en métal et cuir, vient de revendre sa dernière boutique Secret de Cuir à Arcachon. C’était sa dernière cession après celles de Bayonne, Biarritz, Bordeaux et Toulouse, opérées ces trois dernières années. Des magasins qui vendaient ses produits, mais aussi du prêt-à-porter et des sacs à main.
Raison invoquée : « le besoin de retourner à l’atelier, nous confie la dirigeante. J’aimais m’occuper des vitrines, du merchandising… mais, en réalité, cette dispersion était épuisante (7 jours sur 7) et, voyant que les ventes auprès des revendeurs augmentaient, j’ai eu envie de revenir à mon métier de base : la création ». Retour donc à la case atelier, puisque Régine Leguerre a démarré avec l’élaboration de 15 articles dans 8m2.
Vue sur l’atelier de fabrication avec espaces de rangement contenant toutes les pièces à assembler
Les Petites mains de Secret de Cuir : Valérie, Yamina, Christine, Marine (de gauche à droite)
L’atelier de Toulouse occupe aujourd’hui 200 m2
Aujourd’hui, l’entreprise fabrique cinq cents références par an, dont 30 nouveautés à chaque nouvelle collection saisonnière. L’atelier de Toulouse — précisément au 8 avenue Yves Brunaud, à Colomiers — agrandi à l’occasion de cette restructuration, fait 200 m2. Tous les bijoux Secret de Cuir sont montés, assemblés par les doigts agiles des quatre employées (cf photo). Une cinquième personne est en charge des réseaux sociaux. Régine Leguerre se concentre sur la conception de ses bijoux en cuir de vache, agrémentés de pièces métalliques en zamak ou laiton, recouvert d’argent 20 microns. Avec émotion, elle se souvient de 2012, année durant laquelle elle a commencé à démarcher les bijoutiers. Et 2015, lorsqu’elle a exposé sur le salon Bijorhca : « les clientes ont été surprises. La tendance était aux petits bijoux fins portés en accumulation ; j’exposais des bijoux très présents visuellement. Ils sortaient du lot ». Forte du succès rencontré sur le salon, elle choisit, en 2016, Avner Biton pour commercialiser ses collections.
Depuis, l’agent expose à l’Hôtel Mercure, porte de Versailles, aux mêmes dates que les salons professionnels. Trois autres commerciaux l’ont rejoint pour les secteurs Paris/RP, sud-ouest et nord-ouest. Résultat : 250 revendeurs, composés de bijouteries Fantaisie, concept stores, magasins de décoration… et d’une dizaine de bijoutiers traditionnels « à la recherche d’un choix Fantaisie ». Son cœur de business, ce sont les bracelets (50% des achats d’impulsion), puis les bagues, colliers et boucles d’oreilles pour un prix public allant de 39 à 159€ maximum.
L’époque Covid ? Régine Leguerre ne s’en plaint pas car elle a pu se développer sur le digital, mais elle reconnaît que les boutiques physiques ont souffert, « beaucoup ont fermé ». Raison de plus pour être solidaire, se concentrer sur son savoir-faire, valoriser son made in et prouver son dynamisme !
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