Bracelets en perles
Lina Dietrich crée des manchettes sur des métiers à tisser personnalisés et ajoute, au gré de son inspiration, des perles brodées et des festons.
Architecte d’intérieur, Lina Dietrich s’est lancée avec passion dans la fabrication de manchettes en perles de verre « Toho Beads », en janvier 2015. Mais pourquoi avoir lâché son flamboyant patronyme, Dietrich, pour nommer sa marque Lina del Carmen ? « Parce que ce sont les deux prénoms de mes grands-mères, répond l’intéressée. L’une Alsacienne (Lina) m’a donné le goût des tissus, des broderies, des guipures ; la seconde, Carmen, Mexicaine, celui du crochetage et du tricotage ». Lina Dietrich réalise tout à la main, y compris les festons (petits triangles dépassant sur le modèle noir et blanc Bellas Artes, pour créer un effet dentelles). En moyenne, 7 heures sont nécessaires pour créer un bracelet, vendu au client final entre 100 et 500 €. « Impossible, en l’état, d’envisager une commercialisation via des revendeurs, mes créations ne supporteraient pas une marge à 2.5, réalise Lina Dietrich. J’envisage une délocalisation de la production au Mexique, elle me permettrait une diffusion plus large et un développement des gammes de produits ». Pour l’instant, elle s’en tient au bouche-à-oreille, aux commandes spéciales pour assortir une manchette à une tenue (contact) et songe à une présence sur les marchés de Noël. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat lui a proposé une place dans un nouvel espace du Marché de Noël des Champs-Elysées, géré par M. Campion, du 20 novembre 2015 au 3 janvier 2016. Le Village de la Création, situé au rond-point des Champs-Elysées et de l’avenue de Marigny, comptera 30 créateurs, possédant chacun un stand de 6 m2, (commercialisé 250 € la semaine au fabricant). La Chambre des Métiers et de l’Artisanat serait-elle en train de réaliser que ces marchés de Noël, remplis d’articles sans âme bas de gamme et fabriqués on ne sait où, sont une insulte à l’artisanat ? Nous l’espérons. Avis aux créateurs, en tout cas…