Mondaine, Victorinox Swiss Army, Carl F Bucherer, Juvenia, Milus, Hanhart
Pascal Michel, gérant
« Fournisseur d’indépendance »
« Je propose une alternative aux groupes horlogers dont je suis issu. Leur stratégie est de limiter le nombre de points de vente, y installer des corners et d’ouvrir leur propre boutique. Mais il ne faut pas croire que les bijoutiers indépendants ne sont pas capables de se battre contre les grands groupes ! Tous les ans, des labels nouveaux émergent. Mon rôle est de lancer des marques. Je préfère entretenir des relations humaines, en distribuant des griffes indépendantes et familiales, plutôt que d’échanger des fichiers Excel entre groupes financiers. C’est ce qu’est devenu le luxe… La base est d’avoir une dynamique commerciale positive : les bons produits aux bons prix, une écoute mutuelle, un soutien (communication, aménagement de l’espace…) pour favoriser les ventes. Les horlogers n’aiment pas beaucoup les emails. Ils préfèrent qu’on vienne les voir et qu’on les aide dans la mise en place ou la gestion des commandes. Nous analysons ensemble leur clientèle, leur portefeuille de marques et nous identifions celles qui pourraient être complémentaires. Nous aidons les détaillants à faire des réassorts en temps et en heure, à optimiser la visibilité des produits sur leur point de vente… En retour, j’attends qu’ils mettent mes montres régulièrement en vitrine, qu’ils utilisent les nombreux leviers de décoration (visuels, autocollants) que nous mettons à leur disposition et que nous partagions les frais d’une publicité commune. Notre communication est multicanale car, avec internet, les consommateurs sont parfois mieux informés que les horlogers eux-mêmes ou les journalistes. Il s’agit d’être dans un mode collaboratif, de se comprendre et d’agir ensemble. Hormis un impayé ou un label qui ne fonctionne pas sur le point de vente, le facteur humain est essentiel à une bonne collaboration. »