Bilan 1er semestre 2015
Ce qu’il faut retenir des tendances économiques de la consommation vestimentaire en France, de janvier à juin 2015.
Les chiffres de la consommation nationale, des importations et des exportations, fournis par l’IFM, les services des douanes et autres indicateurs économiques montrent que les Françaises investissent 30 € par mois (180 € par semestre) dans leur garde-robe, soit un peu plus de 5 milliards d’euros dépensés les 6 premiers mois de l’année 2015, dont près de la moitié en soldes. Elles vont de moins en moins dans les chaînes spécialisées et les boutiques multimarques pour privilégier les ventes à distance, privées ou en ligne, la part de ces dernières atteignant 16 % aujourd’hui contre 15 % au 1er trimestre 2014. Le profil type de l’acheteuse online est la femme active, conjuguant vie professionnelle et familiale, âgée de 25 à 44 ans. Côté importation, la France se fournit principalement en produits chinois, qui occupent 33,6 % des parts de marché devant l’Italie et l’Inde. Inversement, avec une 6e année consécutive de hausse, l’export est la première source de croissance des entreprises de prêt-à-porter français. Elles vendent principalement en Italie, Allemagne, Etats-Unis, Royaume Uni et Espagne mais, de plus en plus, en Chine, Hong Kong et Corée du sud. CQFD ? Le budget consacré au prêt-à-porter est aussi maigre que les cannes d’une mannequin Couture ! Il serait intéressant de le comparer aux sommes investies pour l’alimentation, les voyages ou la technologie… De plus, les ménagères de moins de 50 ans font moins de virées shopping. Manque de temps ? De moyens ? Deuxième constat : nous achetons dans les pays émergents et nous vendons des produits à forte valeur ajoutée, ce qui ne va pas améliorer notre réputation… Pour les entreprises, l’export ressemble à un eldorado, mais en est-il vraiment un ?! Une marque peut-elle être forte à l’étranger sans s’intéresser au marché français et sans investir, un minimum, dans des opérations de communication ? Des questions se posent… Les accessoires de mode, qui drainent le business (la moitié des achats selon les chiffres communiqués l’an dernier par la Fédération du Prêt-à-Porter) ne figurent pas dans ce rapport.