Bijoux tendance 2024/2025 : le retour des charms
Les charms, pendentifs décoratifs accrochés à des sacs, colliers, bracelets ou chaussures, opèrent leur retour sur la scène mode. Focus sur les exposants de Who’s Next septembre 2024 qui en proposent.
Par Florence Julienne
L’engouement pour les charms ne date pas d’hier. L’origine remonte à la préhistoire, quand les premières femmes (et hommes) portaient des amulettes (os, dent, pierre) en guise de porte-bonheur. Les différentes périodes de l’histoire ont fait évoluer les motifs (animaux pour l’Égypte ancienne, symboles religieux au Moyen Âge, etc.).
De facto, les charms, autrement nommés breloques, sont là pour personnaliser un accessoire de mode. En cela, ils entrent en plein dans la tendance DIY (Do It Youself) ou l’idée que chacun peut s’approprier ce qu’il porte en y apposant une touche personnelle.
Dans le monde de la bijouterie, Pandora a popularisé les bracelets charms. Dans les années 2010, les bijoutiers en raffolaient, au point d’investir pour représenter la marque (comptoir, merchandising, choix pléthore, formation du personnel de vente). Ce, jusqu’à ce que Pandora opte pour une politique de distribution en propre, obligeant ses revendeurs à dénicher d’autres bijoux.
Dans le monde de la maroquinerie, Kipling et son petit singe goodies a connu de belles heures. C’est précisément ce secteur, côté luxe, qui fait la part belle aux charms.
Après ceux de Marni, que l’on trouve désormais à moindre prix sur Vinted, il y a, en rayon, les bijoux de sacs Fendi (Fendi X Chupa Chups, bandoulières), les minirobots et minipochettes (qui servent de porte-clefs) de Prada. Cet été, Balenciaga a buzzé avec le sac Rodéo (un classique de la maison), orné de cœurs, de « B » pour Balenciaga, pompons, étoiles, cadenas, etc., le tout suspendu aux anses. Leur prix ? Entre 295 et 695€, un access price pour la griffe.
Comme les marques plus grand public ne vont pas tarder à emboiter le pas au luxe, C+ accessoires s’est rendu sur le salon Who’s Next septembre 2024, pour ouvrir le bal d’une tendance addictive qui favorise la consommation, les charms se conjuguant généralement au pluriel.
BADDIES GEMS
Les strass dentaires, ici des cristaux de Swarovski, opèrent un retour en grâce après avoir été à la mode dans les années 90. Ici, la technicienne de Baddies Gems ôte la salive, matifie la dent, la protège, colle le strass et la catalyse. Le résultat s’apparente à la bague d’un appareil dentaire, en plus sexy. Durée de vie : entre un mois et un an. Prix public : de 20 à 100€.
ESCAPULARIO
Cette marque allemande fabrique, depuis 25 ans, des bijoux en bois au sud du Brésil et, plus récemment, en Allemagne. La traduction du mot Escapulario est scapulaire, une référence religieuse. Il est vrai que la Vierge Marie sert d’illustration pour ces charms, de même que Frida Kahlo (une sainte d’une certaine façon). D’autres sont plus ludiques : pompons, cœur, visage d’enfant ou parts de gâteaux. Prix publics : de 24 à 69€.
KCHOUSH
Kchoush, en judéo-arabe, signifie breloque. La marque s’inspire des codes méditerranéens pour ses charms (plus de 300 références). La cliente choisit sa chaîne et ses pendentifs pour créer un bijou personnel et, ainsi, véhiculer son propre message : les yeux et les poissons représentent la protection ;le cœur l’amour, etc. L’objectif, à court terme, est la création de charms exclusifs, fabriqués dans le bassin méditerranéen. Prix final moyen pour un collier : 90€. Pour un bracelet : 40€.
MÉLINÉ
Cette marque italienne, venue au Who’s Next avec l’Italian Trade Agency, bénéficie d’un made in qui fait ses lettres de noblesse. Les sneakers Méliné sont assortis de charms scintillants, en forme de papillons ou tortues (comme sur la photo) mais aussi de trèfles, clefs ou motifs floraux. Prix public : autour de 169€.
NACH
Nach fait des charms en porcelaine depuis deux ans et explique que « la cliente adore, car elle peut les clipser partout, sur un bracelet, un collier, un porte-clefs, et surtout les accumuler ». Ce qui est le principe même du charms. Spécialisée dans l’imagerie animale, elle propose des teckels, des léopards, mais aussi des fleurs, le tout peint à la main dans son atelier en Thaïlande. La conception naît à Toulouse. Prix public : 24€.
NAT & NIN
Nat & Nin avait proposé des charms, il y a quelques années et y revient, preuve que nous assistons à un retour en grâce de ces goodies qui viennent décorer un sac, comme ici, en photo, sur un sac en jean, ou orner un porte-clef. Prix public : 25€.
NOCLIP
Pour celles (ou ceux) qui ne supportent pas d’avoir les oreilles percées (les arrachages de lobes sont plus courants que l’on pourrait le penser) et aux autres qui ne trouvent pas de boucles d’oreilles à clip (par ailleurs assez douloureuses), Victoria Négré a créé NoClip, des modèles qui encerclent l’arrière de l’oreille et comprennent deux fixations au bout desquelles on peut accrocher une boucle traditionnelle. Métal fondu et doré à l’or fin à Paris. Prix publics : entre 52 et 58€.