Charles Garnier : bijoux en argent à prix accessibles
Cette marque française, connue des bijoutiers, renaît sous l’impulsion de MRC Group qui décline boucles d’oreilles, colliers, bagues et bracelets à l’esthétique classique légèrement twistée.
« Je voyais les acheteurs faire la queue sur le stand des salons Bijorhca et Vicenzaoro », se souvient Dominique Roger, codirigeant de MRC Group. Si le nom n’est pas très connu du grand public, il l’est pour de nombreux bijoutiers horlogers qui, entre 2000 et 2010, étaient plus de 2 000 à la représenter. C’est dire, selon son nouveau licencié Europe, l’accueil que les détaillants ont réservé à Charles Garnier et leur enthousiasme à l’idée de retrouver une belle endormie. MRC Group est désormais en charge de la création, du merchandising et de la communication, (catalogues, réseaux sociaux…). « Le premier avantage de ce contrat est qu’il nous permet d’adapter les collections à la réalité du terrain. Le second est qu’il est signé pour 8 ans, ce qui nous laisse du temps pour investir et développer un planning à long terme », précise le responsable.
La marque de bijoux Charles Garnier est née à Paris en 1901
Rien à voir avec l’architecte de l’Opéra de Paris, si ce n’est, peut-être, un ADN parisien. En réalité, Charles Garnier était un industriel. Il s’est fait connaître en élaborant un processus de fabrication inédit : l’électroformage, une technique qui permet de vider l’or et ainsi de bénéficier de bijoux creux, plus légers et moins chers.
De l’argent à la place de l’or, une forte tendance du marché
L’autre fil rouge de Charles Garnier était l’or 18 carats, mais… les temps changent. « Concevoir des bijoux en or 9 carats pour une marque qui souhaite s’inscrire dans l’univers de la mini-joaillerie aurait dégradé son image. Ce n’était donc pas imaginable, poursuit Dominique Roger. Nous avons privilégié l’argent, qui correspond à une attente du réseau HBJO et nous permet d’offrir des prix confortables aux consommateurs finaux ». Résultat : 60 % des formes de boucles d’oreilles — produit phare de la marque — sont celles que les bijoutiers connaissaient et vendaient très bien. Aujourd’hui, elles sont réalisées en argent plaqué or. Quant aux prix publics, ils oscillent entre 50 et 400 € avec un coût moyen de 100 €. Un positionnement qui semble avoir séduit les acheteurs puisqu’entre l’été 2021 et l’hiver à venir (2021-2022), l’offre s’est étendue de 89 articles à 130, répartie en 4 collections :
Légende : une proposition développée autour des symboles historiques
À l’origine, il y a des initiales : un C et un G. Elles s’unissent pour former un trèfle à quatre feuilles. Un porte-bonheur international que d’autres marques se sont approprié (Van Cleef & Arpels en tête) mais qui, en tant que logo, fait partie du passé prestigieux de Charles Garnier. Ce trèfle à quatre feuilles apparaît sur les bracelets, colliers, boucles d’oreilles et bagues, en nacre, onyx noir ou oxyde de zirconium. L’autre emblème iconique de Charles Garnier est l’ourson. Le bijou bestiaire est décliné en argent, argent plaqué or, oxyde de zirconium, mais également en lapis-lazuli. Poétique à souhait, le pendentif d’un des colliers décline l’ourson se balançant sur un croissant de lune.
Formes : des boucles d’oreilles volumiques, galbées et légères
40 % des ventes globales de Charles Garnier sont réalisées grâce aux boucles d’oreilles. À l’heure des visioconférences où prime notre visage, on imagine sans mal qu’elles ont de belles heures devant elles. D’autant que l’électroformage, précédemment expliqué, permet aux lobes de supporter des pendentifs pouvant aller jusqu’à 4 cm de longueur. Les systèmes d’attaches sont également judicieux. Outre le fermoir classique dit « poussette », Charles Garnier propose des raquettes (voir photo 1) et une autre version (qui ne possède pas, à notre connaissance, de nom – voir photo 2). Ces solutions sont plus confortables et surtout plus sécuritaires, notamment pour celles qui possèdent les cheveux longs.
Lianes : des bijoux qui entremêlent des liens en argent
Lianes est une nouvelle famille de produits qui tresse, tisse et noue des fils d’argent et donne ainsi du volume aux bijoux. En argent bicolore (plaqué or), cette offre permet à MRC Group de séduire une clientèle plus haut de gamme.
Styles : des créations originales et modernes
Charles Garnier ne joue pas la carte mode. Néanmoins, la marque décline des bijoux plus contemporains, comprenez minimalistes. Le design épuré fait place à des menottes et des maillons longs, les boucles d’oreilles étant d’ailleurs calquées sur les modèles d’antan. La mode n’est-elle pas un éternel recommencement ? !
Où trouver les bijoux Charles Garnier ?
L’histoire de Charles Garnier – sa longévité, sa présence en multimarques – est de nature à rassurer la clientèle et à faciliter les ventes. De fait, MRC Group choisit de s’implanter dans un circuit « sélectif et qualitatif, prêt à s’investir ». Pour aller à sa rencontre, l’entreprise bénéficie d’une équipe de 4 commerciaux exclusifs (également en charge de ses autres marques*). En juillet 2021, le portefeuille clients représentait 80 boutiques. L’objectif à fin 2021 est de le doubler. Outre la prospection terrain, Charles Garnier exposera sur les péniches des Journées d’Achats, les 5 et 6 septembre 2021, aux Yachts de Paris, port de Javel. Un rendez-vous que les professionnels ne sauraient manquer.
Quid de l’e-commerce ?
Le nouveau site européen sera opérationnel fin 2021, mais la vente directe au consommateur final n’est pas une priorité. « Nous offrirons cette possibilité, comme nous le faisons pour Jourdan Bijoux, en nous appuyant sur le Clic & Collect chez nos dépositaires et en leur rétrocédant la quasi-totalité de la marge », conclut Dominique Roger.
Par Florence Julienne
*Dominique Roger et Patrice Monnin sont à l’origine du revival de Jourdan Bijoux, dont ils sont propriétaires. Leur société, MRC Group, détient également la marque N°3. Elle compte dans son escarcelle de licences Green Time (bijoux et montres), Charles Jourdan (montres), Paul Edward (montres) et désormais Charles Garnier (bijoux).