Programme de « marque ingrédient »
Le géant autrichien, « fabricant-fournisseur » de cristal de verre, devenu « marque ingrédient », introduit la notion de « label certifiant » pour contrôler l’origine des cristaux utilisés. Il répond ainsi au besoin d’identification des produits d’origine, exprimé par les consommateurs. Concrètement, les clients Swarovski bénéficient d’un code alphanumérique à 16 caractères. Celui-ci est vérifiable sur le site internet Crystals Swarovski. Ce sceau est adossé à une étiquette qui comprend : le libellé « Crystals from Swarovski », un hologramme (où figurent les montagnes du Tyrol), la signature Daniel Swarovski, la mention « since 1895 » et le code personnel. Le tout sous finition argentée et entouré d’une couronne. Mais ce n’est pas tout…
Les clients Swarovski doivent désormais signer un contrat annuel de partenariat, qui s’inscrit dans un programme de fidélisation, dont le montant est négocié au cas par cas. En adhérant à cet outil marketing (qui s’apparente aux frais de dossiers pratiqués, par exemple, par les salons de mode professionnels), les signataires bénéficient :
– de la possibilité « d’optimiser leur potentiel commercial ». Des enquêtes menées par Swarovski, montrent que « les consommateurs sont prêts à payer plus chers des produits affichant le sceau Swarovski ». De fait, l’industriel affiche un taux moyen de 44 % d’augmentation directement imputable.
– du brand halo (effet de notoriété) Swarovski : site internet, blog traduit en 12 langues, rendez-vous de net working, événementiels…
– d’outils spécifiques de merchandising.
Traçabilité, valorisation (excellence, glamourisation, confiance) et système d’abonnement… cette stratégie, qui dépasse aujourd’hui celles menées par ses confrères mode, Lycra, Coolmax ou Gore-tex, est brillante. Normal pour du cristal…