Vivienne Westwood, le parcours d’une fashion activist
Art, mode et subversion. Du Punk aux revendications écologiques puis politiques, le musée des tissus de Lyon expose les collections et accessoires d’une passionaria de la mode.
Jusqu’au 17 janvier 2020
Musée des Tissus et des Arts Décoratifs, 4, rue de la Charité 69002 Lyon
Vivienne Westwood a donné à la mode une dimension sociétale. Sa marque éponyme, née à l’ère du mouvement punk, dans les années 70/80, a résolument dit no future aux codes établis par l’élite. Après être devenue l’emblème d’une esthétique baroque à l’anglaise, la créatrice a milité pour l’écologie aux côtés d’ONG comme GreenPeace, #savetheartic, ou en choisissant comme égérie Pamela Anderson, désormais connue pour ses prises de position en faveur du veganisme. Liberté de penser encore, liberté toujours, elle a récemment organisé un hapenning, en s’enfermant dans une cage, pour défendre la cause de Julian Assange, le lanceur d’alertes à l’origine de Wikileaks.
L’exposition hommage que lui consacre le Musée des Tissus, qui a lui a même failli être extradé de la carte des musées français, met en scène plus de 200 pièces textiles, costumes, accessoires, chaussures, objets d’art, tableaux et dessins, piochés dans la collection de Lee Price, son ex-collaborateur. Elle est également ponctuée de films et extraits musicaux. « Fidèle du Victoria&Albert Museum de Londres — modèle à partir duquel s’est construit le Musée des Tissus au XIXe siècle —, la créatrice anglaise s’est particulièrement inspirée de la peinture et des arts décoratifs français du XVIIIe siècle (motifs repris de tableaux de François Boucher ou de marqueterie Boulle…) généreusement représentées dans le fonds lyonnais », précise le communiqué de presse.
Par Florence Julienne