Fédération Française des Horlogers Bijoutiers Indépendants
Changement de nom et plateforme d’échanges entre fabricants et détaillants, la nouvelle vie de l’ex Mouvement des Horlogers Bijoutiers.
Crée en septembre 2017 par Jean-Marie Limongi, ce syndicat est né sous le patronyme de Mouvement des Horlogers Bijoutiers. Le but ? Créer une structure pyramidale à même de représenter les entreprises indépendantes — détaillants ou artisans détaillants ayant des capitaux familiaux — situés dans les régions Rhône-Alpes, Côte d’Azur, Paris-Ile de France et Grand Est. Et faire entendre leur voix, au niveau national, dans les strates de l’administration (préfecture, parlement, ministère…). « Au début, nous n’avons pas voulu reprendre le terme fédération, mais le mot mouvement n’était pas explicite. En février 2020, la centaine d’adhérents que nous comptons s’est mise d’accord sur un nouveau nom », raconte le président.
Un objet social élargi pour accompagner le secteur
Fabricants de bijoux finis, mais aussi sertisseurs, fondeurs, polisseurs, diamantaires, lapidaires, orfèvres, ciseleurs, émailleurs, doreurs, graveurs, sculpteurs de cire, concepteurs 3D…, la Fédération Française des Horlogers Bijoutiers Indépendants (FFHBI) souhaite réunir tous ceux qui n’ont pas pignon sur rue et travaillent en chambre, comprenez dans des ateliers sans accès au public. « Ces entreprises ont des besoins et des problématiques semblables aux commerçants situés dans les petites villes de campagne, ajoute Jean-Marie Limongi. L’isolement est le premier problème de l’indépendant ! Nous nous sommes rendu compte que ces structures n’avaient aucune représentation digne de leur situation ». Première à avoir adhéré au concept, la société ADMB, spécialisée dans la fabrication de bijoux en métaux précieux (or, platine et argent), à Lyon. À l’inverse de la maroquinerie, dont les acteurs se sont raréfiés ou ont été rachetés par les groupes de luxe, la filière bijoux est bien active au point que l’interviewé ne s’avance même pas sur leur nombre. Des milliers sans doute…
Un soutien juridique grâce au format syndicat
FFHBI crée ainsi un maillage régional fait d’échanges, de formations… qui accompagne tout autant l’indépendance que la pérennité du savoir-faire et du tissu économique français, du moins pour les bijoux car, selon son représentant ; « plus aucune montre n’est fabriquée en France ». Le montant de l’adhésion dépend du chiffre d’affaires annuel avec un prix plancher de 95 €/an pour les entreprises installées depuis moins de deux ans. « Nous offrons un soutien juridique que seul un syndicat permet d’offrir en cas de problème, conclut-il. Nous travaillons avec des avocats en droit social, droit des affaires, propriété intellectuelle, baux commerciaux… A terme, notre objectif est de fédérer, sur ces points, des adhérents de groupements d’achats ». A bon entendeur…
Par Florence Julienne