Le retour de l’espadrille

Ce modèle de chaussure iconique et traditionnel, repéré sur le salon Crecendo septembre 2020, va de pair avec le goût pour le vintage et les préoccupations écologiques.

Ce revival répond à un besoin d’un marché qui n’est plus tout à fait de niche. En effet, le « néoconsommateur » se pose des questions sur l’origine des matières utilisées dans la fabrication de chaussures, principalement sur le cuir et le synthétique, pour des raisons écologiques et éthiques (condition animale). L’espadrille échappe à toute polémique. Dans les règles de l’art, la semelle est réalisée à partir de corde tressée, en fibres naturelles, comme le jute. La tige et les quartiers sont en toile de coton. Le tout est assemblé via un procédé de vulcanisation du caoutchouc (qui fond) et cousu à la main ou à la machine. Certains spécialistes, dont la marque Castaner, diront qu’un modèle, plat ou compensé, est une espadrille. Nous avons été plus sélectifs en nous focalisant sur des chaussures plates, car nous estimons que « talons ou pas talons » sont un sujet en soi. Contrairement à la sneaker, l’espadrille a l’avantage de ne pas couper visuellement le pied au niveau de la cheville ce qui permet d’affiner la jambe. La Vigatane, un type d’espadrille que les Catalanes portaient jusqu’au milieu du XXe siècle, est un choix mode encore plus féminin car cet article possède plus de découpes et des brides qui enlacent la cheville. Notez qu’il faut les croiser entre elles pour qu’elles tiennent bien. Enfin, les espadrilles s’inscrivent en plein dans une tendance plus générale, observée puis confirmée sur le salon Crecendo : la confort shoes.

Par Florence Julienne ©Spaniard Studio