Des sacs vegan passés au crible…
Notre sélection porte sur des sacs réalisés dans des matières qui sont des alternatives au cuir. Un choix éditorial mû par une vague émergente : le vegan, traduire végétalien, une pratique de consommation excluant toute maltraitance ou exploitation animale. Un état d’esprit développé majoritairement par les Millénials et diffusé sur les réseaux sociaux via les #vegan ou #animalcrueltyfree.
En nous invitant sur ce terrain, nous avons découvert une offre pléthore de marques. Certaines arborent fièrement des certifications comme E.V.E (Expertise Végane Europe) ou Cruelty free and vegan PETA. Seulement voilà… En recevant les modèles à la rédaction, nous nous sommes aperçus que certains sont réalisés avec des fibres synthétiques, principalement du polyuréthane ou, dans une moindre mesure, du PVC. Ces substances extraites du pétrole, une ressource non renouvelable, ont l’avantage d’être résistantes et faciles d’entretien, mais elles ne sont pas biodégradables, difficilement recyclables et leur processus de fabrication est très polluant. Et de nous interroger : quelle est la valeur ajoutée de ces produits marketés par rapport à ceux déjà présents sur le marché à moindres coûts ? Et quel est l’intérêt de respecter les animaux, si c’est pour abîmer la planète ? ! « Aucun, reconnaît Hélène Modrzejewski, présidente de l’association Vegan France Interpro. Néanmoins, la pétrochimie est moins polluante que l’industrie du cuir, qui est une catastrophe humaine et planétaire. A terme, le but est de se tourner vers des solutions plus écologiques ». C’est précisément dans cette direction que nous avons orienté nos recherches. Côté innovation, nous avons trouvé du plastique recyclé, des matières végétales (liège, ananas, pomme, latex…) et minérales (silicium…). Des tests sont en cours sur les espèces fongiques (champignons, levures…), bactériennes, le marc de café, mais aussi, dixit Marina Coutelan, responsable du pôle Smart Création de Première Vision, sur « le raisin, le maïs, le polyuréthane à base de biopolymères (macromolécules produites par la biomasse N.D.L.R) ou, encore plus innovant, du cuir qui pousse en laboratoire (Modern Meadow) ».
Reste que nous sommes un magazine de mode et qu’au-delà de la traçabilité matières, l’esthétique, les finitions et autres petits + entrent dans nos critères.
Par Florence Julienne
Notre test a retenu 3 critères : matière – style – accessoires et finitions.
De plus, nous donnons notre avis dans Les+ de C+ 🙂
Les marques sélectionnées :
Alixane
Alexandra K
Ashoka Paris
Arthur Avellano
Wilo
Arsayo
By Ninette
Camille
Pour lire l’intégralité de cet article paru dans notre édition Papier, numéro 181 de Mai/Juin 2019, abonnez-vous !