Voltige et Damnation, une signature de la maison de chaussures Ernest
Chausseur iconique, de Pigalle aux beaux quartiers, depuis 1904, la Maison Ernest s’illustre aujourd’hui avec des bijoux pour chaussures, créés par la directrice artistique Isabelle Bordji. Ces ornements assurent également une meilleure praticabilité des talons hauts. Explications en forme de charade.
Par Florence Julienne
Mon premier se prénomme Voltige…
C’est un escarpin en cuir de chèvre verni (ou pas), de couleur noire, rouge ou cognac, monté sur talons aiguilles de 12, 10 ou 8 cm.
Mon second est une pure Damnation…
C’est un bijou, doré à l’or fin ou galvanisé argent, qui se vient se glisser autour du talon aiguille pour encercler la cheville.
Mon troisième a des petites sœurs…
Qui portent des noms tout aussi évocateurs — Heaven (paradis en français), Lapinou, Lidylle Lamour, Lux, Passion, etc.— et qui se parent volontiers d’un bracelet de force, intitulé Joujou, une référence directe à l’univers bdsm. Elles sont toutes assemblées à la main dans des ateliers de fabrication en Italie.
Mon quatrième su traverser les années, de 1904 à nos jours…
Et contrer la fronde menée par les sneakers addicts, qui privilégient le confort au fétichisme (pauvres diables !).
Visibles sur le eshop de la marque, le mieux est de venir les essayer dans les enseignes parisiennes : la plus ancienne Rive droite (boulevard de Clichy Paris 9e) et une plus récente Rive gauche (rue de Cherche-Midi Paris 6e).
Mon tout a séduit les personnalités les plus extraordinaires et glamour qui soient …
Pablo Picasso et Salvadore Dali au Moulin Rouge, Joséphine Baker aux Folies Bergères, Helmut Newton à la photographie, Jean-Paul Gaultier et Patou sur les podiums des défilés, Beyonce, Monica Bellucci, Kate Moss…